Le voyage – source infinie d’émerveillement

Parce que je fais partie de ceux qui cherchent (et trouvent !) l’émerveillement à chaque voyage, je vous fais part ici de quelques expériences où l’émerveillement était au rendez-vous.

Mes rencontres avec des gens merveilleux

Lors d’un voyage en Indonésie, les rencontres avec les locaux ont sublimé toute l’expérience de ce séjour si dépaysant. La gentillesse des Indonésiens doit être inscrite dans l’A.D.N de leur patrie tellement ça semble inné.
J’ai été surprise, pour mon plus grand bonheur, de la facilité avec laquelle il était possible d’échanger, de poser des questions (curiosité, quand tu nous tiens !), et de la bonne humeur ambiante où que l’on soit.
Mon minus de 5 ans avait pris pour habitude d’apostropher à grand coup de « SALUT !! », bouille enjouée, toutes les personnes qu’il croisait.
Un soir, en revenant du restaurant dans lequel nous avions dîné, on aperçoit un groupe de jeunes pas très avenant et potentiellement un peu inquiétant. Minus fonce sur eux, bras écartés, et leur lance son fameux « SALUT !! ».
Un des ados le prend alors dans ses bras. Gros moment de doute pour moi. Comment réagir ?
Le garçon lève la main et lui fait un grand « CHECK !! », hilare.
Minus, ravi, se met à taper dans toutes les mains qui se présentent à lui.
Mes a priori et moi-même sommes restés pantois. Après quelques échanges de sourires, nous avons repris le chemin de la maison, émerveillés par l’ouverture d’esprit et la bienveillance, toutes générations confondues.

Des paysages à couper le souffle

Que ce soit les rizières, les champs de coquelicots, les lagunes ou encore la haute montagne, la Nature me laisse souvent bouche bée.
Et pour la pipelette de course que je suis, ce n’est pas un mince exploit.
Je me souviens d’un road-trip dans les Gorges du Verdon l’année dernière, qui m’avait obligée à m’arrêter toutes les dix minutes.
Seule dans la voiture, je levais les yeux sur ce canyon majestueux, le plus grand d’Europe.
C’est un site naturel protégé et l’on comprend pourquoi : la couleur vert émeraude de la rivière qui y creuse son lit était irréelle, captivante.
J’ai passé tout mon trajet à dire à voix haute : « Wahou ! C’est fa-bu-leux ! Incroyable ! ».
Comme quoi même bouche bée…
Les grands rapaces patrouillaient au-dessus des crêtes à la recherche de proies, et le chant des cigales me rappelait que j’étais en Provence. Le vent chaud s’abattait avec force sur les gigantesques falaises de roches calcaires, annonçant l’été tout proche.
Je tentais de prendre des photos sur le bord de la route, incapable de restituer en images la beauté de l’environnement. Clairement, c’est un métier.
Ce paysage est de ceux qui nous font sentir tout petit, et l’humilité retrouvée.

Mon tête-à-tête avec le monde sous-marin

Il y a quelques années, j’ai passé mon premier niveau de plongée sous-marine.
L’un des exercices consistait à maîtriser sa flottabilité (être correctement équilibré sous l’eau).
Pour ce faire, je devais me mettre en position du lotus, tel un yogi, jambes croisées sous les fesses.
Nous étions en « apesanteur ». Cette sensation du corps qui ne rencontre aucun support, aucun contact, est indescriptible.
Subjuguée par la vie qui nous entourait, je restais là sans bouger. J’étais en lévitation dans le Monde de Némo : des petits poissons de toutes les couleurs, des coraux ciselés, des étoiles de mer rondouillettes…
En tournant la tête vers le bord du récif, j’ai aperçu dans le bleu une dizaine de colonnes de bulles remonter des profondeurs. J’étais hypnotisée. Les plongeurs expérimentés, à 30 mètres sous mes palmes, laissaient échapper des sphères cristallines de toutes les tailles.
Les rayons du soleil qui les traversaient leur conféraient une aura féerique, presque divine.
J’aurais pu rester là pour l’éternité.
D’un coup, j’ai senti la main de mon moniteur agripper mon bras et me ramener à lui. Cela faisait un certain temps qu’il essayait d’attirer mon attention pour me signifier qu’il était temps de remonter à la surface.
Cet émerveillement restera longtemps gravé dans ma mémoire.
J’ai pris l’habitude de prendre une photo mentale de ces instants précieux, afin de me constituer une galerie de souvenirs merveilleux. J’y replonge régulièrement, et la plupart de ces « instantanés » sont encore vibrants de cette émotion jubilatoire.

Caroline Florentin

http://www.echolinks.fr

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